Baillot V. Psychologue
Les enfants face au COVID-19
Dernière mise à jour : 24 mars 2020
Suite à cette pandémie, nous vivons avec nos enfants des moments importants. Ils nous questionnent sur ce qu'il se passe, pourquoi ? Comment ? De plus, les médias envahissent notre quotidien. Face à notre propre angoisse, parfois il nous est difficile de trouver les mots justes. Il existe quelques articles intéressants afin de parler au mieux à nos enfants, vous trouverez les liens ci-dessous. Cette période exceptionnelle doit être comprise au mieux afin de diminuer l'anxiété.
Le confinement est obligatoire et limité dans sa durée alors prenez soin de vous, ressourcez-vous et parlez.

Expliquer le Covid-19
-Site du Gouvernement pour expliquer simplement et à l’aide pictogramme le COVID-19 https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/francais-simplifie-falc
-Le coronavirus expliqué aux enfants – Hizy.org https://hizy.org/fr/sante-et-soin/conseil-sante/le-coronavirus-explique-aux-enfants-
Expliquer les gestes barrières -Affiche « Les gestes simples contre le coronavirus » en FALC – Santé BD https://santebd.org/wp-content/themes/SanteBD_v2_0/files/kits/poster_a1_virus.pdf
-[Vidéo] Expliquer l’importance de se laver les mains – Nos p’tits loups s’éveillent
Article du site Naitre et grandir : https://naitreetgrandir.com/blogue/2020/03/12/coronavirus-comment-parler-enfants/ -->
"Alors, comment parler du coronavirus à son enfant? Voici quelques conseils.
On rassure l’enfant. C’est la base, la première chose à faire. On lui dit que, quoi qu’il arrive, on sera là pour le protéger. L’enfant doit être convaincu que son parent sera toujours là pour lui, et ce, tant qu’il n’est pas assez grand pour répondre à ses propres besoins. Quand il est rassuré, l’enfant peut développer un sentiment de compétence face à la situation.
On lui donne ensuite de l’information en fonction de son âge. Dans le cas du coronavirus, on peut rappeler aux enfants des notions de base sur le virus, ses ressemblances avec la grippe et le fait que ce sont surtout les gens malades qui sont à risque. S’il s’inquiète parce que quelqu’un qu’il connaît est malade, on peut lui dire que si cette personne est infectée des médecins vont s’occuper d’elle. Expliquer simplement la situation aux enfants est important. Aussi, afin d’éviter de communiquer notre propre peur, on peut s’inspirer de cet article de Naître et grandir ou de la page web sur le coronavirus du gouvernement du Québec. Dans mon cas, j’aime bien le document produit par Malaka Gherig, auteure américaine de bandes dessinées.
On redonne par la suite le contrôle à l’enfant. On sait que le sentiment d’impuissance cause beaucoup d’anxiété. Demander à l’enfant de participer à la prévention peut lui redonner un sentiment de contrôle sur une situation. On lui demande donc d’appliquer les gestes de prévention de base : se laver les mains le plus souvent possible, apprendre à tousser et éternuer dans son coude, ne pas mettre ses mains dans son visage, etc. Des comportements simples qui donnent un sentiment de contrôle aux enfants face à la situation.
On lui permet aussi d’exprimer ses émotions sur le sujet. Par contre, cela doit être encadré et limité. On ne passe pas des soirées en famille à discuter du coronavirus et des émotions qu’on ressent à ce sujet. Les frères et sœurs n’ont pas tous le même âge ni la même sensibilité à l’anxiété. L’inviter à verbaliser ses craintes seul avec nous est la meilleure option. L’important est que ces discussions soulagent l’enfant et non l’inquiètent davantage.
On adopte des comportements familiaux sains : limiter l’exposition aux informations (également une bonne chose pour les parents!), augmenter le temps à faire des activités ensemble comme jouer à des jeux, bricoler ou lire et continuer à respecter la routine des enfants. Bref, prendre un congé des informations anxiogènes en boucle dans les médias. Prendre une bouffée d’air frais… en famille"
Provenance de l'Article : https://www.journaldemontreal.com/2020/03/14/comment-expliquer-la-covid-19-aux-enfants
1. Informez... mais pas trop
Le parent devrait d’abord attendre les questions et prendre le pouls de la situation en tenant compte de l’âge de l’enfant avant d’aborder le sujet de front avec lui. Inutile d’inquiéter un enfant qui serait trop jeune pour se soucier de la situation. Il ne faut toutefois pas que l’enfant qui questionne sente qu’on lui cache de l’information : si celui-ci pose des questions ou semble inquiet, le parent peut lui demander ce qu’il a entendu sur la COVID-19, puis répondre à ses questions de façon juste, tout en se faisant rassurant.
2. Faites vos devoirs... et évaluez aussi votre niveau d’anxiété
Un parent alarmé et en perte de ses moyens risque d’engendrer ou d’accentuer la peur chez l’enfant voyant son parent inquiet. Le parent qui souhaite aider son enfant doit tenter de mettre en place des stratégies pour rester serein, et obtenir un portrait clair de la situation à l’aide des informations fournies par la santé publique afin de pouvoir répondre adéquatement aux questions de l’enfant. Si le parent semble en contrôle, l’enfant se verra certainement lui aussi plus confiant.
3. Limitez la surexposition aux écrans et accompagnez l’enfant
Les images diffusées en boucle montrant des centaines de personnes portant des masques ou portant des combinaisons, ou encore la recension du nombre de décès à travers le monde peuvent apeurer l’enfant, sans toutefois fournir les explications qui s’imposent et mettre la situation en contexte. Il est préférable de limiter le temps d’écran où l’enfant pourra voir une foule d’images dénuées d’explications, et à plus forte raison chez les plus jeunes. Et si l’enfant de niveau primaire ou secondaire souhaite écouter le bulletin de nouvelles, le parent peut l’écouter avec lui afin d’échanger et de répondre à ses questions.
4. Demeurez à l’écoute et légitimez son inquiétude
L’anxiété que l’enfant peut vivre est bien réelle et peut rapidement prendre des proportions très importantes. Le parent doit donc reconnaître les craintes de l’enfant, lui rappeler qu’il est normal d’avoir peur, tout en l’aidant à y voir plus clair et en le rassurant. Au besoin, un professionnel de la santé pourra aider l’enfant qui ne verrait pas son anxiété diminuer et qui se verrait en détresse importante.
5. Prenez le taureau par les cornes
En terminant, le parent doit aussi mentionner à l’enfant que tous sont à l’œuvre, scientifiques, chercheurs et gouvernements, afin de voir à cette problématique. L’adulte peut aussi souligner que tout est mis en œuvre pour le protéger, dont des habitudes et des mesures préventives, et qu’il peut lui aussi, par ces moyens concrets, avoir du contrôle sur la situation.